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NOuVeAuX PArADiGMeS implantologie
Ostéotomie crestale
sans comblement
Le traitement de l’édentement maxillaire postérieur est une préoccupation quotidienne. Le sinus maxillaire continue sa pneumatisation tout au long de la vie. Ceci aboutit à une diminution de la hauteur osseuse crestale sous sinusienne. Pour mettre en place un implant dentaire dans ces zones, plusieurs techniques ont été décrites au cours des 30 dernières années : le comblement de sinus par voie latérale décrit par Tatum ou l’élévation du plancher sinusien par voix crestale décrite par Summers. Depuis une dizaine d’années, l’équipe de Genève a publié de nombreux articles sur cette technique en essayant de repousser les limites fixées par Summers, qui définit une hauteur résiduelle minimale de 6 mm. Leur dernière publication montre des taux de succès équivalent a ceux de la voie crestale dans les cas de sinus très résorbés avec moins de 3 mm de hauteur osseuse résiduelle.
plus tard avec le Cone Beam. La hauteur osseuse résiduelle est de 2,5 mm. La patiente ne souhaite pas de comblement avec un biomatériau. Nous décidons donc de réaliser une ostéotomie crestale avec mise en place d’un implant Straumann Standard Plus de 4,8 mm de diamètre par 8 mm de long sans apport de matériau. La prothèse est réalisée 3 mois plus tard. À 18 mois, la patiente passe un nouveau Cone Beam pour un problème d’ATM récurrent depuis 10 ans. Nous profitons de l’examen pour explorer également la zone de l’implant. La hauteur osseuse est de 6,5 mm.
Dr rémi COLOMB
Responsable scientifique du CeiOP
Dr Pierre-Marc VerDALLe
P
Responsable Scientifique du CeiOP
arallèlement à ces études, d’autres se sont intéressés à la nécessité de mettre en place un matériau de comblement. Tous les auteurs s’accordent sur le fait que la technique est comparable à la régénération osseuse guidée dans la mesure ou la membrane de Schneider joue le rôle membrane ostéoinductrice et l’implant joue le rôle de piquet de tente. Pour Si et zhuang, les groupe avec matériau et les groupes sans présentent la même hauteur résiduelle à 36 mois en raisons d’une fonte de biomatériaux dans le premier groupe et d’une régénération dans le second. Cette technique a l’avantage également de limiter le risque d’infection en cas de perforation de la membrane sinusienne dans la mesure où le matériau de comblement ne colonisera pas le sinus. Ces traitements vont donc dans le sens d’une approche minimalement invasive. En effet, ces techniques évitent de réaliser deux interventions. Une revue systématique de la littérature de Pjetursson de 2014 sur l’ostéotomie crestale montre que cette technique est plus prédictible que la voie crestale pour une hauteur résiduelle de 5 mm. Aux vues des résultats de Nedir et Bishoff, la stabilité primaire de l’implant semble guider le traitement. Leurs seuls échecs ont été remarqués lorsque les corticales crestales et intra-sinusiennes fusionnaient.
Cas clinique
Une patiente de 31 ans enceinte de 5 mois se présente avec une fracture longitudinale de 16. La dent est extraite avec mise en place d’une éponge de collagène et la réalisation d’une suture matelassée horizontale. Nous revoyons cette patiente 18 mois
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Fig. 1 : radio préopératoire.