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CliniC foCus
Réalisation de l’empreinte optique intra-orale :
Cette dernière doit répondre aux mêmes critères d’enregistrement des surfaces dentaires, muqueuses et du positionnement tridimensionnel de l’implant que dans la méthode classique.
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Conception et fabrication assistées par ordinateur (CFAO) Fig. 6
Un scanpost (terminologie Sirona® ; l’équivalent existe dans les autres systèmes) est positionné sur l’implant selon le même principe qu’un transfert d’empreinte. Le scanbody peut alors être inséré sur celuici en veillant à ce que le détrompeur soit bien positionné sur le scanpost. On réalise l’empreinte du pilier Fig. 5, du masque gingival afin d’enregistrer le profil d’émergence, ainsi que celle du secteur antagoniste et de l’occlusion avec la vue vestibulaire.
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Fig. 6 : représentation du modèle virtuel.
La pièce prothétique est ici conçue à l’aide du logiciel CEREC SW®. Il faut particulièrement veiller à éliminer tout contact occlusal et proximal afin de favoriser l’ostéointégration implantaire. Le choix d’une couronne transvissée est guidé par l’axe implantaire (émergence palatine de la vis) et par l’absence de risque de fusée de ciment de scellement risquant de perturber la cicatrisation, puisqu’on n’en utilise pas. Le choix du matériau s’est porté sur l’Emax (Ivoclar-Vivadent) pour ce cas clinique. Si le praticien ne souhaite pas utiliser de bloc type « céramique » il existe des blocs (Telio Ivoclar-Vivadent) constitués de polymères réticulés (PMMA), un peux moins onéreux. Cependant, vu la petite différence de prix, nous privilégions l’utilisation d’un bloc en céramique, matériau plus biocompatible que les résines ou composites. Une fois la CAO finalisée, la pièce prothétique est usinée (CEREC MC XL). Cette dernière est essayée en bouche après avoir précédemment positionné le Ti-base
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Fig. 3 : forage terminal. Noter l’anneau de couleur jaune situé à 3 mm du positionnement du col de l’implant. Fig. 4 : mise en place de l’implant (Camlog Screwline®).
Le couple de vissage de l’implant doit être supérieur à 40 N.cm afin de permettre la réalisation d’une mise en esthétique immédiate. Il est important de combler l’espace résiduel entre l’implant et la corticale vestibulaire afin de limiter toute fonte tissulaire et de conserver un bon contour gingival. On peut également être amené à réaliser un apport de tissu conjonctif enfoui dans la région du collet dans le même but. La puits osseux supra-implantaire est légèrement évasé afin qu’il reçoive sans interférence le futur profil d’émergence prothétique. Une fois l’implant et les tissus stabilisés, on passe à la phase prothétique.
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Fig. 5 : empreinte optique (CEREC Omnicam®) une fois les scanpost et scanbody en place.
Astuce : Une empreinte pré-chirurgicale du masque gingival de la situation clinique permet d’enregistrer la plupart des informations nécessaires et notamment les faces proximales des dents adjacentes qui sont difficiles à obtenir une fois les scan post et scan body positionnés. Cette empreinte peut être « copiée collée » et la partie concernant l’implant éliminée à l’aide de l’outil « Cut ». Après la pose de l’implant, il n’y aura plus qu’à scanner la portion précédemment enlevée.
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Le Fil Dentaire N° 109 • novembre 2015
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