references
CliniC foCus
CAS N°5 Patiente, 51 ans, perte des 4 incisives mandibulaires Pose de 2 implants Fig. 22 et bridge céramique. Dents jugées « trop grises » Fig. 23. Réfection de la teinte Fig. 24, dents jugées « trop longues » par la patiente !
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En accord avec le mari : • mise en place d’un champ opératoire. • anesthésie locale. • « manœuvres mécaniques dilatoires sur les implants » pour dépose virtuelle de l’implant « douloureux ». Visualisation de « l’implant en cause » issu de notre tiroir Fig. 29 . à 8 jours, cessation des douleurs fantômes.
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À 90 jours, « douleurs » au bloc incisif : démontage de la prothèse transvissée Fig. 28 .
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Radiographies, percussion, torque sur les implants : négatif. • Tissus sains.
Conclusion
tromperie sur le produit implantaire, abus de faiblesse sur personne vulnérable, faux et usage de faux, supercherie chirurgicale mais succès et satisfaction psychologique.
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CAS N°6 Patiente, 75 ans, ancien AVC, altération légère du discernement, pas de séquelles fonctionnelles, valide physiquement. Objet de la consultation : édentation mandibulaire, traitement maxillaire interrompu avec l’ancien praticien Fig. 25 .
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Pose d’implants et mise en charge immédiate à 3 jours Fig. 26 - 27 .
En dehors des fautes ou maladresses avérées, erreurs de diagnostic, choix thérapeutique inapproprié, et compte tenu de la volatilité de nos appréciations expertales, il y aurait lieu de s’adosser sur deux jurisprudences qui pourraient alléger nos responsabilités : • Obligation de résultat - Arrêt de la Cour de Cassation, 1ère Chambre Civile, n°12-12300 du 20.03.2013 : le résultat obtenu doit tendre vers un résultat raisonnable compte tenu de l’état antérieur. • Obligation de satisfaction - Arrêt de la Cour de Cassation du 15.11.1972 : le produit doit donner satisfaction et remplir l’usage auquel il est destiné. Cette obligation est subjective, issue de critères variables (douleur, beauté, confort, acceptation psychologique) dépendants de la sensibilité et de la susceptibilité des patients. Ces deux obligations qui couronnent la fin de la thérapeutique implantaire vont peser à toutes les phases du traitement. Il y a lieu de les prendre en compte pour prévenir toutes contestations ou litiges et ce par : • une appréciation psychologique préalable quant à l’état de motivation et de coopération du patient • une information claire et appropriée visant à espérer un résultat compte tenu du contexte environnemental • Le refus de céder aux exigences des patients par un travail inapproprié • un dossier clinique conséquent incluant modèles de références, photos intra et extra orales qui, en figeant l’état antérieur, pourront servir d’arguments médico légaux • la nécessité de prothèses transitoires d’attente qui permettront d’évaluer le concept prothétique et d’y apporter les corrections éventuelles pour la prothèse définitive • la prise en compte d’une communication relationnelle spécifique dans la mesure où l’implantologie vise à rendre le nécessaire possible en remplaçant le naturel par de l’artificiel. À ce prix et dans ces conditions, nous pourrions atténuer les contresens générateurs de futurs conflits.
Le Fil Dentaire N° 109 • novembre 2015
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