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CONSEIL MaNagEMENt
Les dentistes et le burnout :
les clés du management
rodolphe CoCHet
Coaching et accompagnement des équipes dentaires en management, marketing rH, communication et organisation.
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Afin d’éviter de sombrer dans un état psychique et moral tel qu’il pourrait échapper au contrôle de la volonté même des dentistes (déni) victimes d’un épuisement professionnel, il faut dans un premier temps apprendre à reconnaître les signes précurseurs et multiples de cette pathologie induite par des problèmes récurrents d’organisation, de communication et de management.
ans notre contexte économique actuel, le surinvestissement ou le surengagement du praticien dans la gestion de son cabinet dentaire peut présenter un risque élevé de burnout d’autant plus si cette tendance se manifeste durablement. Lorsque la situation se dégrade, les premières relations à en pâtir directement sont celles entre le praticien et son assistante dentaire qui devient en quelque sorte le ‘fusible’ du cabinet et court-circuite au gré des tensions internes. Les patients sont les secondes victimes indirectes de ces situations conflictuelles ouvertes et plus souvent larvées.
Le sentiment d’anxiété et l’agressivité
La tristesse ou le sentiment de déprime, lorsqu’ils sont occasionnels, ne doivent pas nécessairement alerter le praticien sur son éventuelle propension à pâtir du syndrome du burnout. L’entourage professionnel proche, tout particulièrement l’assistante dentaire, le collaborateur ou un associé peuvent identifier de manière précoce le changement notable de comportement du praticien-gérant en situation de travail. Dans le cas d’un burnout, l’anxiété finit par devenir quasi-permanente jusqu’à se transformer en sentiment d’oppression, voire de persécution, qu’il s’agisse de la relation à ses coéquipiers ou à ses patients.
Apathie et surmenage
Il ne suffit pas de se sentir fatigué pour envisager un prédiagnostic d’épuisement professionnel. Un coup de blues passager, le cafard, n’ont rien d’alarmant si un week-end de détente suffit à décompresser. Il y a toutes les raisons de commencer à s’inquiéter lorsque les breaks ou les pauses que l’on s’accorde ne suffisent plus à « recharger ses batteries ». Lorsque la fatigue est de retour le lundi matin, par exemple, de manière récurrente ou bien si les retards au cabinet débutent dès la réception ou le traitement du premier patient de la journée, il peut déjà s’agir de l’émergence de l’un des symptômes du burnout.
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