references
CliniC foCus
Mise en charge immédiate
chez le patient en voie d’édentement
m. davarpanaH
groupe de recherche de l’eid, Chef de service de l’orC (Oral Rehabilitation Center) de l’Hôpital américain de paris
L
Les protocoles de mise en charge immédiate ont été largement étudiés et ils font part actuellement de la médecine par la preuve (evidence based medicine) (del Fabro et coll. 2006, Gallucci et coll. 2009). Le patient édenté ou en voie d’édentement à la mandibule puis au maxillaire ont été les premiers à bénéficier de ce traitement que patients et praticiens considèrent comme rapide et efficace.
tant que l’on sache avec précision l’origine de cette réaction, qui peut être physiologique, inflammatoire ou biomécanique (Oh et coll. 2002, Prasad et coll. 2011, Taratakis et coll. 2012). Une des théories attribue un rôle non négligeable à la géométrie de la connexion implantaire (Norton 1996, Chu et coll. 2012) cependant que l’influence de l’épaisseur initiale de la table osseuse vestibulaire semble avoir été sous-estimée (Spray et coll. 2000, Davarpanah et coll. 2015). Le but de cet article est de montrer le traitement d’une mise en charge immédiate à la mandibule et au maxillaire en illustrant comment les principes influent sur le choix de la géométrie implantaire à l’intérieur d’un même système.
S. SzmuKLermonCLer
groupe de recherche de l’eid, Consultant à ettingenBasel (CH)
es conditions de succès de ces protocoles sont bien établies et ce dernier s’obtient aisément pour peu que l’équipe implantaire y adhère rigoureusement. A la mandibule, il s’agit de mettre en place un nombre limité d’implants allant de 4 pour certains (Malo et coll. 2012) jusqu’à 6 (Gallucci et coll. 2009). Au maxillaire, les mêmes nombres sont conservés par de nombreux praticiens, quoique pour notre part, nous préférons tendre vers 8 pour offrir un meilleur soutien à une prothèse complète. Ces implants doivent être solidarisés et rechercher une stabilité primaire > 30 Ncm qui est considérée comme suffisante pour résister aux contraintes exercées sur la prothèse (Davarpanah & Szmukler-Moncler 2007, Irinakis & Wiebe 2009). L’occlusion de la prothèse qui sert à la temporisation doit être équilibrée et soigneusement réglée. Dans le secteur antérieur, une stabilité primaire est aisément obtenue à l’aide d’implants aux dessins divers et variées. En revanche, dans le secteur postérieur où la qualité osseuse laisse souvent à désirer, il est nécessaire de recourir à des implants aux propriétés plus spécifiques, permettant l’obtention d’une stabilité primaire même dans un environnement non optimal (Davarpanah et coll. 2012). Leur spécificité réside dans la forme du corps de l’implant et/ou de la géométrie de ses spires. Ainsi, il a été montré que des implants de forme cylindro-coniques facilitaient l’obtention d’une stabilité primaire augmentée d’environ 30 % (Testori et coll. 2003). De même, des implants présentant un dessin de spires particulier et une condensation osseuse au niveau du corps permettaient d’obtenir une stabilité primaire équivalente dans des sites dont la qualité osseuse était normale ou de faible densité (Irinakis & Wiebe 2009), de toute façon supérieure aux 30 Ncm requis pour permettre la mise en charge immédiate. Par ailleurs, la pérennité de la prothèse implantoportée est liée à la capacité des implants de maintenir le capital osseux sur le long terme (SchwartzArad et coll. 2005). Une perte osseuse de l’ordre du millimètre est actuellement observée sans pour au-
Cas clinique à la mandibule